“Ce que j’ai trouvé le plus intéressant dans cette étude”, commence Charlotte, “était d’analyser la décorrélation entre le souhait des millenials de comportements plus écologiques et vertueux, et leur souhait de mobilité personnelle. En effet, on a beau faire le tri sélectif et s’habiller en seconde-main, il n’empêche que nous avons tout de même envie dans notre quotidien d’aller au plus simple, on ne veut pas forcément attendre ou payer plus cher. Ce paradoxe était flagrant dans nos questionnaires : lorsque l’on demandait aux répondants les choix qu’ils privilégieraient dans leurs trajets, la réponse était souvent “je veux un transporteur écologique, une empreinte carbone réduite”. Cependant, en parallèle, faire un aller-retour Paris-Barcelone sur le week-end est presque devenu la norme pour certaines CSP. Au final, on observe que les trajets en avion sont en augmentation ces dernières années.”
Afin de développer une réponse et une offre adaptée à ces déplacements de loisir, la collecte, l’interprétation et l’usage de la donnée sont de plus en plus importants. Et Charlotte d’illustrer :
“Grâce au développement d’algorithmes de plus en plus performants, aujourd’hui, avec les données GPS collectées auprès de partenaires, nous sommes capables d’analyser à Jour+5 ce qui s’est passé en France, combien de déplacements ont eu lieu, la durée des trajets, les zones de déplacement… Être capable d’avoir une vision à très court terme, cela permet de réagir beaucoup plus vite et de réadapter l’offre de transport (heures de bus, de métro de passage, …) aux usagers. Nous entrons dans une nouvelle ère de l’exploitation de la data !”