La Tangente : quelles leçons pouvons-nous tirer des évolutions récentes du VAE pour les acteurs du tourisme de manière plus générale ? Comment s’approprier les bonnes pratiques de ce secteur ?
Stéphane Schultz : sans être expert de cette industrie, j’ai justement l’impression que les acteurs du tourisme ont été précurseurs, ont anticipé deux grandes tendances :
Au final, il me semble que ce que les collectivités ont du mal à faire en ville, elles l’ont plutôt bien réussi sur le sujet hors de la ville (avec de belles réalisations du côté de la signalétique, des informations et des services disponibles dans les hôtels, etc)
Ce qu’il faut en retenir, c’est que la mise à disposition de services et d’infrastructures est clé pour attirer des touristes dans sa zone d’activité.
La Tangente : comment voyez-vous le tourisme évoluer dans un monde post-covid ? Quelles tendances observez-vous ?
Stéphane Schultz : d’une part, on a cette idée qui prend de l’ampleur, que l’on va trouver l’aventure pas loin de chez soi ! Je pense que les aventures en vélo et en VAE vont graduellement remplacer le voyage low cost et longue distance, en permettant aux gens de découvrir les régions autour d’eux. À condition bien sûr que les acteurs du tourisme soient en capacité de proposer des itinéraires bien renseignés et attractifs, pour favoriser la découverte et l’aventure locale !
C’est une évolution très positive, qui promet d’aider à lisser les disparités territoriales et à ramener de l’attractivité sur certaines zones jusqu’alors peu accessibles. On peut imaginer que les touristes à vélo amèneront de nouveaux commerces de proximité, c’est très prometteur !
À terme, une fois la tendance bien établie, je vois aussi une belle opportunité de séduire les touristes étrangers. Ils viendront en France pour ce type d’expériences, pour de l’aventure, de la découverte et des interactions avec les habitants des régions, plutôt que d’être amassés dans des bus et de voir des attractions à la chaîne. Cette transformation du tourisme se fera certainement “par le haut”, par le biais de touristes à forts moyens, mais j’ai bon espoir qu’elle contribue à nous faire sortir des logiques du tourisme de masse - et le vélo a tout à fait son rôle à jouer dans cette transition !